Les 4 étapes pour porter secours
1. Sécurisez le lieu de l’accident et les personnes impliquées
N’approchez le lieu de l’accident que si cela ne présente aucun risque pour vous. Dans la mesure du possible, assurez la sécurité des victimes et des autres personnes présentes.
2. Appréciez l’état de la victime
3. Demandez de l’aide
Le 18 : les sapeurs-pompiers pour tout problème de secours, notamment accident, incendie.
Le 15 : le Samu pour tout problème urgent de santé, c’est un secours médicalisé.
Le 112 : numéro d’appel unique des urgences sur le territoire européen, recommandé aux étrangers circulant en France et aux Français circulant à l’étranger.
Le 115 : le Samu social pour toute personne qui présente une détresse sociale comme les personnes sans domicile ou sans abri et exposées aux intempéries.
Vous devez pouvoir fournir aux services d’urgence
- le numéro de téléphone ou de la borne d’où vous appelez,
- si nécessaire, votre nom,
- la nature du problème (maladie ou accident),
- les risques éventuels (incendie, explosion, effondrement…),
- la localisation précise de l’événement,
- le nombre de personnes concernées,
- l’état de chaque victime,
- les premières mesures prises,
Vous devez également répondre aux questions qui vous seront posées par les secours ou par le médecin.
4. Effectuez les gestes de premiers secours
- L’étouffement
- L’inconscience
- L’arrêt cardiaque
- L’utilisation du DAE (défibrillateur automatique externe)
L’étouffement
Chez les adultes, l’étouffement survient généralement au cours d’un repas, en présence d’autres personnes. Dans tous les cas, il faut agir vite !
Les étapes de l’intervention :
Technique : les claques dans le dos (adulte et enfant de plus d’un an)
Penchez-la vers l’avant en soutenant sa poitrine d’une main, ce qui permettra à l’objet obstruant les voies aériennes de ne pas s’enfoncer davantage dans la trachée.
Administrez un maximum de 5 claques entre les omoplates. Chaque claque a pour but de provoquer un mouvement de toux permettant de déloger l’objet.
Après chaque claque, observez si le corps étranger a été rejeté ou non. Dans l’affirmative, la victime reprend sa respiration et tousse, et il est inutile de lui donner d’autres claques dans le dos.
Technique : les compressions abdominales (adulte et enfant de plus d’un an)
Penchez la victime vers l’avant.
Placez un de vos poings fermés entre le nombril et l’extrémité inférieure du sternum.
Maintenez votre poing en place à l’aide de votre autre main. Enfoncez fortement votre poing vers vous et vers le haut. Recommencez ce geste 5 fois au maximum.
L’inconscience
Si la victime est inconsciente, et si sa poitrine se soulève régulièrement, il faut libérer les voies aériennes et la placer en position latérale de sécurité.
Les étapes de l’intervention :
Technique : la libération des voies aériennes
Ce risque peut-être écarté en basculant la tête de la victime en arrière et en soulevant son menton.
Placez une main sur le front de la victime et basculez délicatement sa tête vers l’arrière.
Dans un même temps, positionnez l’extrémité des doigts de l’autre main sous le bout du menton de la victime et soulevez celui-ci pour décoller la langue du fond de la gorge et dégager ainsi les voies aériennes.
N’exercez aucune pression sur la région molle située sous le menton pour ne pas entraver la respiration.
Ecoutez les bruits de la respiration en approchant votre oreille de sa bouche.
Essayez de sentir le souffle de sa respiration en plaçant votre joue près de sa bouche.
Technique : la mise en position latérale de sécurité (PLS)
Si la victime porte des lunettes, ôtez-les lui.
Assurez-vous que ses jambes sont allongées côte à côte. Si ce n’est pas le cas, rapprochez-les délicatement l’une de l’autre de manière à les placer dans l’axe du corps.
Pliez ensuite son coude tout en gardant la paume de sa main tournée vers le haut.
Placez-vous à genoux ou en trépied à côté de la victime.
Maintenez la main de la victime pressée contre son oreille, paume contre paume.
Placez-vous assez loin de la victime, au niveau de son thorax, pour pouvoir la tourner sur le côté vers vous, sans avoir à reculer.
Dégagez doucement votre main de sous la tête de la victime en maintenant son coude de votre autre main afin de ne pas entraîner sa main et d’éviter ainsi toute mobilisation de sa tête.
Demandez à quelqu’un d’appeler les secours ou bien allez chercher de l’aide si vous êtes seul.
Vérifiez régulièrement que la respiration est normale.
L’arrêt cardiaque
La victime ne respire pas …
Que faites-vous ?
Si la victime est inconsciente et ne respire pas normalement, des compressions thoraciques et des insufflations doivent être pratiquées.
Les étapes de l’intervention :
Technique : Le massage cardiaque
Agenouillez-vous à côté de la victime
Placez le talon d’une de vos mains au milieu de sa poitrine nue.
Placez le talon de l’autre main sur votre première main.
Solidarisez vos deux mains. N’appuyez ni sur les côtes, ni sur la partie inférieure du sternum.
Après chaque pression, laissez la poitrine de la victime reprendre sa position initiale afin de permettre au sang de revenir vers le cœur. Maintenez vos mains en position sur le sternum.
Effectuez 30 compressions thoraciques à une fréquence de 100 par minute, soit environ 2 compressions par seconde.
Pratiquez ensuite 2 insufflations par la technique du bouche-à-bouche.
Technique : le bouche-à-bouche
Placez une main sur son front et pincez ses narines entre le pouce et l’index.
De l’autre main, maintenez son menton de telle sorte que sa bouche s’ouvre.
Inspirez normalement, penchez-vous vers la victime et couvrez entièrement sa bouche par la vôtre.
Tout en maintenant la tête de la victime basculée en arrière et son menton relevé, redressez-vous légèrement pour vérifier que sa poitrine s’abaisse à l’expiration.
Inspirez de nouveau normalement et pratiquez une seconde insufflation.
Repositionnez correctement vos mains et pratiquez 30 nouvelles compressions thoraciques.
La défibrillation et utilisation du DAE
Dans de nombreux cas d’arrêt cardiaque, le coeur continue de battre, mais le rythme des battements est tellement anormal que les contractions cardiaques sont inefficaces et que le cœur ne peut plus assumer sa fonction de pompe sanguine : c’est la fibrillation.
Cette fibrillation peut être corrigée au moyen d’un DAE, qui analyse le rythme cardiaque de la victime, avant de lui administrer, si nécessaire, un choc électrique. Les chances de survie augmentent si la réanimation cardio-pulmonaire et la défibrillation sont entreprises dans les premières minutes qui suivent l’arrêt cardiaque.
La victime ne réagit pas, ne respire pas normalement et un DAE est disponible.
Les étapes de l’intervention :
Technique : comment utiliser un DAE ?
Assurez-vous que personne ne touche la victime lorsque le DAE analyse son rythme cardiaque.
Appuyez sur le bouton si cela vous est demandé. Un défibrillateur entièrement automatique administrera la choc électrique sans votre intervention.
Continuez à suivre les indications du DAE jusqu’à ce que la victime retrouve une respiration normale ou jusqu’à l’arrivée des secours.
Si celle-ci reste inconsciente, mettez-la sur le côté, en position latérale de sécurité.
Sources :
Ces contenus sont extraits du guide des gestes qui sauvent de la Croix-Rouge française, remis à chaque participant à une formation PSC 1. Textes : Dr Pascal Cassan, Dr Daniel Meyran, Dr Vincent Hubert – Photo : Valérie Archeno – Illustrations : Philippe Diemunch – Pictogrammes : Yann Brien.