Résultats de la première grande enquête nationale sur l’arthrose
Mieux rendre visibles les véritables conséquences de l’arthrose et optimiser la prise en charge et le suivi des patients arthrosiques sont les deux enjeux principaux qui ont motivé la création de l’Alliance Nationale Contre l’Arthrose.
DONNER LA PAROLE AUX PATIENTS SUR L’ARTHROSE
10 MILLIONS DE MALADES ATTENDENT UNE MEILLEURE PRISE EN CHARGE
En France, l’arthrose touche de 9 à 10 millions de personnes, soit 17 % de la population. En dix ans, entre 1993 et 2003, l’augmentation des patients atteints a été de 54 %. Mais peu de personnes s’arrêtent sur ces chiffres. En effet, la plupart des gens considèrent que c’est une usure liée au vieillissement contre laquelle les moyens sont limités, alors que c’est une véritable maladie. D’ailleurs, près de la moitié d’entre eux (47,8%) ont moins de 60 ans et plus d’un tiers (35,8%) a commencé à souffrir de douleurs arthrosiques avant l’âge de 40 ans.
Très peu savent qu’elle est la seconde cause d’invalidité dans notre pays : pour de nombreux patients, il s’agit d’un véritable handicap. L’arthrose a été responsable de 5 millions d’arrêts de travail en dix ans (1993-2003). Cela a un coût : il s’élevait à 1,6 milliards d’euros en 2002, dernière année pour laquelle nous disposons d’une évaluation précise. Il est estimé aujourd’hui à 3 milliards d’euros par an.
L’arthrose apparaît donc comme un problème de santé publique largement sous-estimé, y compris des autorités de santé. Ainsi, les objectifs relatifs à l’arthrose de la loi de santé publique du 4 août 2004 n’ont jamais été mesurés ni évalués.
Pour lutter contre cette ignorance et cette indifférence, l’Alliance Nationale Contre l’Arthrose a été lancée en décembre 2011 à l’initiative de l’AFLAR (Association Française de Lutte Anti-Rhumatismale). Créée en 1928, l’AFLAR, reconnue d’utilité publique depuis 1936, regroupe des patients, des associations et des professionnels de santé. De même, l’Alliance Nationale Contre l’Arthrose rassemble et mobilise toutes les parties prenantes de la prise en charge.