Le traitement de votre polyarthrite rhumatoïde repose sur l’association de plusieurs éléments (source Société française de rhumatologie), dont l’importance est variable selon chaque cas :

  • des traitements médicamenteux ;
  • des traitements locaux ;
  • une information sur votre maladie ;
  • une approche médico-psychologique ;
  • une réadaptation fonctionnelle personnalisée ;
  • et éventuellement, des interventions chirurgicales.

 
Il est donc facile de comprendre que pour être pris(e) en charge correctement, vous aurez besoin de l’intervention de plusieurs types de personnels de santé médicaux et para-médicaux : le rhumatologue hospitalier ou libéral (qui coordonne la stratégie des soins), le médecin généraliste, mais aussi l’infirmière, le kinésithérapeute, le médecin de rééducation fonctionnelle, le chirurgien orthopédiste, l’ergothérapeute, l’assistante sociale, le psychologue, la diététicienne, l’orthésiste,…

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Les traitements médicamenteux généraux sont de deux types : les traitements symptomatiques, qui ne sont pas spécifiques de la PR et qui agissent uniquement sur les symptômes et les traitements de fond qui bloquent plus spécifiquement l’évolution de la maladie.

 
Dans la première catégorie on trouve :

  • les antalgiques contre la douleur,
  • les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les corticoïdes qui combattent l’inflammation

Dans les traitements de fond, il existe :

  • le méthotrexate,
  • les antipaludéens de synthèse
  • les sels d’or
  • la sulfasalazine
  • les biothérapies
  • le léflunomide
  • les immunosuppresseurs

 

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Les traitements locaux , c’est à dire au niveau des articulations atteintes sont :

  • les ponctions évacuatrices et les infiltrations de corticoïdes ;
  • les synoviorthèses ;
  • les synovectomies arthroscopiques.

 
L’éducation et l’information délivrées sur la PR consistent, par exemple, à lutter contre l’idée reçue qu’il faille réduire ses activités lorsqu’on est porteur d’un rhumatisme inflammatoire. Au contraire le mouvement est tout à fait bénéfique et doit être encouragé, en apprenant les conditions dans lesquelles il doit être réalisé. Il faut par exemple apprendre les gestes à éviter et les bonnes manières pour prendre les objets.

D’une façon plus générale, l’objectif est surtout de délivrer les informations sur la maladie et les traitements de façon à ce que vous puissiez au mieux faire face à la maladie en étant partie prenante dans la gestion du traitement.

L’approche médico-psychologique ne doit pas être négligée car il est normal que par moment les douleurs et la gêne retentissent sur le moral. Il ne faut pas occulter ce problème ni hésiter à l’aborder avec son médecin. Il n’y a pas de recettes miracles pour améliorer les choses mais votre rhumatologue envisagera avec vous les pistes les plus adaptées à votre cas particulier.

Pour remonter la pente, certains s’appuient sur leur entourage, leurs amis, des associations de patients ou un soutien ponctuel par un psychologue ou un médecin neuropsychiatre. À d’autres moments, au contraire, c’est vous qui remonterez le moral des autres…

La réadaptation fonctionnelle est très importante au cours de la polyarthrite rhumatoïde, quel que soit le stade de la maladie, mais elle doit être modulée en fonction de l’évolution. Elle permet de limiter la survenue des déformations, d’assurer le maintien de la qualité des muscles, et de lutter contre l’enraidissement. Ce sont des ergothérapeutes et des kinésithérapeutes spécialisés qui pourront s’en charger. Des appareillages pourront également être réalisés en fonction des besoins.