Quelques précautions

Why. The Dude looking at red question mark.
L’existence d’une polyarthrite rhumatoïde va vous amener à modifier certaines choses dans votre vie quotidienne. Il ne s’agit pas pour autant d’arrêter de faire tout ce que vous faisiez, mais de le faire différemment en aménageant certains éléments, notamment lors des poussées évolutives de la maladie (source Société Française de rhumatologie).
Certains gestes sont à éviter. N’ayez crainte, il existe toujours des solutions pour vous aidez à vivre le plus normalement possible. Il s’agit simplement de modifier certaines habitudes.Si le geste à faire est trop douloureux, il existe de nombreux dispositifs pour vous aider. Dans d’autres cas, les gestes peuvent se faire sans difficulté mais ils peuvent être nuisibles pour vos articulations car ils se font dans le sens des déformations. Il va donc falloir apprendre à les faire d’une manière différente.
De même le choix de vos chaussures est important. Elles doivent être parfaitement adaptées à vos pieds, en particulier si vous présentez des déformations. Suffisamment souples, elles doivent toutefois assurer un bon maintien.Il faut également veiller à avoir une activité physique adaptée et régulière. Vous pouvez tout à fait la faire vous même, à condition que les exercices réalisés n’entraînent pas de douleur ni pendant ni après la séance. L’immobilisation articulaire n’est justifiée que lors des poussées inflammatoires. Votre habitat peut également bénéficié de certaines améliorations comme une adaptation du type de poignée de porte ou de robinet. La voiture doit être choisie selon certains critères et bénéficier de certains équipements.

La rééducation

Oui, la rééducation est importante tout au long de la polyarthrite rhumatoïde (PR), quel que soit le stade de la maladie. Mais, elle sera différente en fonction de l’évolution. Les objectifs de la rééducation sont de limiter la survenue des déformations, d’entretenir l’état de vos articulations et de garantir la mobilité et ainsi d’empêcher la raideur.

Il est important de commencer la rééducation assez tôt dans votre maladie. En effet, là comme ailleurs : mieux vaut prévenir que guérir… Il est beaucoup plus facile de prévenir une déformation que de la corriger.

La rééducation doit être conduite par des kinésithérapeutes ayant l’habitude de s’occuper de patients atteints de PR. Il faut qu’elle soit douce et indolore. Il vaut mieux des séances courtes et répétées que de trop longues sessions. C’est l’ensemble de l’appareil locomoteur qui en bénéficie et non une seule articulation.

Les orthèses

Il s’agit en général d’appareillage de repos confectionné pour prévenir les déformations. Il est donc important de les utiliser assez tôt au cours de la polyarthrite rhumatoïde (PR). Ce sont les ergothérapeutes qui les confectionnent, habituellement sur mesure et selon des normes techniques précises. Les orthèses sont réalisées avec de nouveaux matériaux très légers. Les genoux, les mains et les chevilles en sont les bénéficiaires. Ce sont des appareils amovibles et vous devrez les utiliser la nuit ou pendant des moments de repos dans la journée.Les orthèses plantaires sont elles aussi très utiles : ce sont les semelles orthopédiques. Réalisées sur mesure et selon des normes très précises selon les anomalies de votre pied et les antécédents et désaxation des genoux, hanches, bassin et du dos que votre rhumatologue et votre podologue auront décelées.

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Elles permettent de soulager efficacement les douleurs de l’appareil locomoteur et même des orteils à la marche et en station debout. Confortables et amovibles vous en êtes dispensés la nuit, en position allongée ou assise.

Le sport

L’activité physique est importante à maintenir lorsque la polyarthrite rhumatoïde (PR) n’est pas en poussée. En effet, l’inactivité et l’immobilisation diminuent la force musculaire et par voie de conséquence, la mobilité et l’équilibre. N’oubliez jamais que l’exercice physique est le meilleur moyen pour lutter contre l’enraidissement et améliorer la souplesse. Cela stimule également les cellules osseuses et réduit ainsi le risque d’ostéoporose. Toutefois, vous devez adapter le niveau de cette activité à votre état.
Si vous faisiez du sport ou pratiquiez une activité de loisir avant la PR, il faut continuer en vous adaptant, pour diminuer au maximum les contraintes sur les articulations fragilisées par la maladie ou douloureuses. Prenez la résolution de faire quotidiennement une gymnastique appropriée. Le bénéfice que vous en tirerez est incontestable, à court ou moyen terme. L’effort sera notable au début, mais vous verrez qu’en persévérant ces exercices vous sembleront de plus en plus faciles à faire. Il s’ensuivra une reprise de confiance dans vos capacités et vous vous sentirez beaucoup mieux.
Nous vous proposons quelques exemples d’exercices à réaliser, cliquez ici;

Par contre, pendant les périodes de poussées inflammatoires, vous devez épargner vos articulations. Elles sont en effet particulièrement vulnérables pendant cette période. Il faut alors éviter de les faire travailler dans la journée et parfois les immobiliser en bonne position pendant la nuit.

Le régime alimentaire

Il n’existe pas de régime pour combattre spécifiquement la polyarthrite rhumatoïde (PR). Par contre, du fait des conséquences de la maladie elle même et des traitements utilisés pour la combattre, certaines mesures alimentaires peuvent être bénéfiques et d’autres délétères.L’immobilisation relative induite par les douleurs articulaires et les conséquences osseuses de la corticothérapie fréquemment prescrite au cours de la PR, font qu’il vaut mieux avoir des apports calciques suffisants pour prévenir la survenue d’une ostéoporose.
De même, si vous prenez des corticoïdes à doses supérieures à 10 mg par jour, ce qui est rare et à éviter dans la PR, votre médecin vous conseillera de diminuer votre consommation de sel.Les problèmes de poids sont également fréquents au cours de la PR, qu’il s’agisse d’un excès ou au contraire d’une perte. Si vous avez tendance à être en surcharge pondérale, vous devez mettre en place un régime visant à diminuer le nombre de calories journalières. Ce régime devra être mis en place par votre médecin avec parfois l’aide une diététicienne. Si à l’inverse vous avez perdu du poids, il faut veiller à ce que vos apports alimentaires soient suffisants : faites trois repas par jour, et trois collations systématiquement. Privilégiez les œufs, le gruyère riche en calcium, les laitages. N’hésitez pas à prendre des barres énergétiques (de céréales ou chocolatées).Par ailleurs, certains régimes peuvent être dangereux car ils exposent à des carences nutritives. Parlez-en à votre médecin avant de débuter, au moindre doute.

De l’aide à la maison

L’aide à domicile peut concerner les aides ménagères, les aides familiales et les garde-malades.

Pour obtenir les conseils nécessaires en fonction de votre cas, il faut vous adresser à votre mairie ou aux associations spécialisées proposant ces services. Votre médecin accompagnera votre demande par un document précisant la durée de l’aide et son importance.